Le guide du garage : prix, conseils et démarches

Loi et transition énergétique

En vigueur depuis le 1 er janvier 2013, les demandes de permis de construire doivent avoir une attestation de la réglementation thermique RT 2012 lorsque les travaux y sont soumis.

Elle est applicable aux constructions à usage d’habitation. Les bâtiments à autre usage ne sont pas concernés par la RT 2012 comme les espaces de stationnement. De fait, un garage n’est pas soumis au respect de la RT 2012. 

En revanche, si vous chauffez votre garage, la RT 2012 est applicable. 

L’isolation 

Un garage même si ce n’est pas une pièce d’habitation à proprement parler, devra être isolé (les murs, la porte et le toit). Sans quoi, la construction s’abimera vite et engendrera des frais de rénovation. Vous pouvez isoler de l’intérieur ou de l’extérieur. L’isolation du plafond est d’autant plus conseillée si vous vivez au-dessus de votre garage. Il faudra privilégier les isolants certifiés Acermi, NF ou CE.

Les isolants sont variés, vous aurez le choix entre les isolants suivants : les synthétiques en polyuréthane ou polystyrène, l’isolant en laine de verre et de roche (qui améliorent l’isolation acoustique), l’isolant de minéraux, des isolants minces ainsi que la laine d'ouate de cellulose, laine de mouton ou fibre de lin.

Les aides de l’État

L’achat et l’installation d’une porte de garage peut vous permettre de bénéficier d’un taux de TVA à taux réduit. À l’origine, le taux normal de 20 %, passera à 10 %. Vous pouvez obtenir cette aide que vous soyez locataire, propriétaire bailleur ou propriétaire occupant. Cependant, il faudra remettre à l’entreprise réalisant les travaux une attestation car la TVA se fait sur la facture. Vous devrez conserver cette attestation et la facture des travaux pendant 5 ans. Si vous ne l’avez plus, en cas de contrôle, vous allez devoir payer la différence entre la TVA À 10 % et la TVA à 20 %.

Si vous avez des difficultés pour déplacer à cause de votre âge ou d’un handicap, vous pouvez également avoir des subventions des collectivités locales afin de rendre votre garage plus accessible. L’Anah (agence nationale de l’amélioration de l’habitat) est également susceptible de vous verser une aide si vous êtes dans le cas précédent. 

Les différents types de garage

Il existe plusieurs façons de construire un garage et donc, plusieurs modèles pour tous les goûts et tous les budgets. 

• Choisissez un garage enterré (sous la terre) pour gagner un maximum de place. C’est aussi le meilleur type de garage en matière d’isolation thermique.Vous pouvez le placer sous la maison ou autour. En revanche, les travaux seront plus importants car il faudra déblayer, niveler, construire une rampe d’accès etc. Pour les matériaux il sera constructible uniquement en béton pour éviter les risques d’effondrement à cause de la pression de la terre. L’avantage énorme de ce garage est qu’il n’y a pas de limites quant à sa taille étant donné qu’il se trouve sous terre et qu’il n’est pas sur la surface du terrain. Le point négatif est que de par l’intervention de professionnel et de sa difficulté de mise en oeuvre, c’est le type de garage le plus cher. 

• L’alternative du garage semi-enterré (à moitié sous terre) est idéale si vous avez un terrain en pente. Vous pourrez le placer sous votre habitation ou autour. Le chantier sera plus facile car une rampe d’accès ne sera pas forcément nécessaire et en plus, son toit peut vous servir de terrasse. Comme pour le garage enterré, il faudra le construire en béton pour éviter les risques d’effondrement. 

• Plus fréquemment construit, le garage accolé pour un accès direct à la maison. L’avantage est qu’il est accessible directement depuis votre habitation. Ce type de garage est beaucoup moins cher qu’un garage enterré ou semi-enterré mais nécessite de la place. On peut le choisir en divers matériaux ou en préfabriqué, mais il faudra prendre en compte l’humidité et la chaleur.

• Le garage séparé permet d’éviter les nuisances sonores et de pollution à cause du gaz d’échappement. L’avantage de ce type de garage est son prix, il est de loin le plus économique de toutes les propositions. Le problème que vous pouvez rencontrer est le manque de place.

Les matériaux pour les murs et sols

Concernant les matériaux, tout dépend de votre goût. Il faut savoir que certains matériaux ont plus d’avantages que d’autres mais aussi leurs inconvénients. (temps d’installation, l’entretien, le coût, la résistance aux intempéries, la durée de vie…)

Comme expliqué précédemment, le béton est le matériau le plus sûr pour éviter les effondrements. Il peut être vendu sous la forme de brique.

Le parpaing est souvent utilisé pour les murs car c’est un matériau de faible coût. Résistant, Il permet également de bien isoler que ce soit côté thermique ou côté acoustique. 

Pour le bois, ce sont généralement les kits préfabriqués  qui sont le plus souvent utilisés. Facile à travailler, il est très esthétique et permet une isolation élevée. Attention, sa durée de vie est assez courte et demande de l’entretien. 

Pour suivre avec votre maison, vous pouvez faire votre garage en brique. Vous avez le choix entre celle en terre cuite et celle en monomur qui est plus isolante.

Pour le sol, la dalle en béton est la plus souvent choisie car on ne vous l’apprend plus :  elle est très résistante. Vous pouvez aisément la personnaliser avec de la peinture mais il est conseillé de la recouvrir avec un revêtement pour éviter les poussières.

Le carrelage, s’il est adapté (pour éviter la casse) peut faire également office de sol pour un garage. Son épaisseur minimale doit être de 8 mm. Avec un prix abordable, il est idéal si vous installez une buanderie ou un cellier par exemple. 

Le lino PVC est une alternative au carrelage, sa pose est facile et son entretien aussi.

Grosse tendance du moment pour le revêtement sol des garages, la résine époxy est facile à entretenir, résiste très bien au choc et les personnalisations sont vastes. Attention néanmoins si vous avez un petit budget car son prix est assez élevé. 

Quelle porte pour mon garage ?

Choisir une bonne porte est primordiale pour votre garage. D’abord, pour mettre votre voiture en sécurité et éviter les vols, mais aussi pour bien isoler la pièce. Si votre porte isole mal, vos efforts pour l’isolement de vos murs seront vains. Voici les différents types de portes qui s’offrent à vous.

• Le porte basculante s’ouvre et se ferme par renversement. Ouverte, la porte est parallèle au plafond mais elle peut parfois déborder sur la rue ou l’extérieur selon le sens qu’elle a. 

• La porte sectionnelle (ou coulissante), qui est très prisée pour sa praticité. Divisée en plusieurs sections elle se replie le long des murs ou du plafond et elle est très compacte. Les avantages à noter sont que ces portes prennent le moin de place possible et ne débordent pas sur la rue ou l’extérieur quand vous les ouvrez. 

• La porte électrique, très pratique, elle vous permettra de ne pas avoir besoin de sortir de votre voiture pour rentrer dans votre garage. Cependant, les pannes et bugs peuvent être au rendez-vous.

• La porte pliante quant à elle se plie en accordéon lors de l’ouverture de la porte . L’ouverture est manuelle à l’aide d’un système de rail. Il n’est pas possible de motoriser ce type de porte. 

• La porte enroulable, qui suit le même mécanisme que les volets électriques. Elle est plus adaptée pour les petits garages.

• La porte battante s’ouvre de l’extérieur et est peu coûteuse. Il est possible de la motoriser pour faciliter l’accès rapide au garage.  

Comme pour les murs et les sols, vous avez le choix entre divers matériaux comme le bois, l’acier, le PVC ou l’aluminium. 

Quelle toiture pour mon garage ?

Si vous construisez un garage accolé ou séparé de votre maison, il faudra sélectionner un toit. Votre choix devra se faire en accord avec les normes d’urbanismes en vigueur dans votre commune. Choisissez en premier lieu la forme de la toiture : plate, monopente ou deux pentes. Ensuite, il faudra sélectionner un ou des matériaux qui sont adaptés à une toiture. 

Le prix et la facilité d’installation variera selon le matériau choisi. 

• Matériau léger, résistant et joli, le zinc est recommandé si vous souhaitez créer une forme de toit originale.
  
• Le cuivre, aussi léger que le zinc, apportera un côté rouillé moderne à votre toiture. Très résistant, le cuivre possède des propriétés antiseptiques naturelles.
  
• La très célèbre tuile peut bien évidemment faire office de toiture. Lourde, elle ne convient pas à tous les garages. 
  
• L’aluminium, moderne et réfléchissant, il est très facile à installer.
  
• L’ardoise est un matériau classe et résistant mais il est cher. L’ardoise pourra très bien s’adapter à une toiture très en pente.
  
• Le bois, matériau qui donnera un côté nature à votre construction, vous demandera plus d’entretiens. 

Réaménager son garage en une nouvelle pièce

Avoir et garage et ne pas s’en servir peut arriver. Le transformer en pièce à vivre peut-être une bonne alternative pour gagner de l’espace dans sa maison. Cependant, sa transformation n’est pas une démarche sans règles. 

La première chose à faire avant d’entreprendre les travaux est de se rendre dans votre mairie afin de vous renseigner sur les normes locales en matière de surface constructible. Selon les travaux, votre mairie vous donnera toutes les informations sur les règles applicables à votre terrain.

Comme expliqué précédemment et surtout si vous faites de votre garage une surface habitable, l’isolation sera primordiale. Pour chauffer votre nouvelle pièce, vous pouvez installer un radiateur relié à votre système de chauffage central. Si votre garage ne possède pas de fenêtre, il est conseillé d’en créer une afin d’optimiser la lumière naturelle (et l’aération) et faire des économies d’électricité.

Un garage est souvent une pièce avec une faible hauteur de plafond. À vous d’optimiser la décoration pour casser ce côté étouffant. Une petite astuce : faire les murs foncés et le plafond en clair ce qui donnera l’illusion que la pièce est plus haute. 

Le recours à l’architecte

Un espace de stationnement développe de l’emprise au sol sans créer de surface de plancher selon l’article R.112-2 du code de l’urbanisme. De fait, il ne faut pas le prendre en compte dans le seuil du recours à l’architecte.  Le recours à l’architecte est obligatoire si votre surface de plancher dépasse 150 m2 après vos travaux. 

En revanche comme c’est un bâtiment clos et couvert, la surface devient taxable. De fait, plus la surface est importante, plus la taxe sera élevée. 

À savoir que la création d’un auvent par exemple ne développe pas de surface taxable car ce n’est pas un bâtiment clos et ouvert.

Un garage développe de l’emprise au sol dès qu’il est au-dessus du sol. De fait, un abri ou un carport développent aussi de l’emprise au sol qu’ils soient clos ou non. 

Un espace de stationnement découvert, à l’extérieur d’un bâtiment, ne développe pas d’emprise au sol. 

Le permis de construire et la déclaration préalable de travaux

Permis de construire ou déclaration préalable pour mon garage ?

Le garage nécessite un permis de construire dès que l’emprise au sol est supérieure à 20 m2. Si la surface est inférieure ou égale à 20 m2, il faudra une déclaration préalable de travaux. 

Quels documents pour ma demande d’autorisation de construire un garage ?

Le dossier de demande d’autorisation devra joindre les documents suivants : 

• Le formulaire d’autorisation de construire 
  
• Le formulaire de déclaration des éléments nécessaires au calcul des impositions
  
• Les plans, pièces graphiques et notes écrites

Quels documents pour le permis de construire de mon garage ?

Le dossier de demande du permis de construire pour un garage intègre les documents suivants : 

• Le PCMI1, un plan de situation du terrain
  
• Le PCMI2, un plan de masse du terrain
  
• Le PCMI3, un plan en coupe du terrain et des constructions
  
• Le PCMI4, la notice décrivant le terrain et présentant le projet
  
• Le PCMI5, le plan des façades et des toitures. Il faudra le joindre l’état initial et à l’état futur s’il s’agit d’un garage accolé
  
• Le PCMI6, qui est un document graphique
  
• Les PCMI7/8 qui sont des photographies en environnement proche et paysage lointain

Quels documents pour la déclaration préalable d’un garage ?

• La DP.1, le plan de situation
  
• La DP.2, le plan de masse
  
• La DP.3, le plan en coupe vous pouvez joindre l’état initial et l’état futur pour un garage accolé
  
• La DP.4, le plan des façades et des toitures pareil, fournir l’état initial et l’état futur pour un garage accolé
  
• Pour un garage accolé il faudra joindre la DP.5 qui est la représentation de l’aspect extérieur
  
• Pour un garage indépendant il faudra joindre la DP.6 qui est le document graphique
  
• Les DP.7/8 qui sont des photographies en environnement proche et paysage lointain
  
• Une pièce supplémentaire la DP.11 qui est une note des matériaux et modalités d’exécution des travaux et qui est nécessaire si le terrain est situé dans un secteur sauvegardé.

Les prix au m2

• Pour le garage enterré, il faudra compter en moyenne 850 euros le m2. 
  
• Pour le garage semi-enterré il faudra compter 650 euros le m2.
  
• Pour le garage accolé, il faudra compter environ 550 euros le m2.
  
• Pour le garage classique séparé il faudra compter en moyenne 500 euros le m2.
  
• Le parpaing coûtera 66 euros le m2, isolation comprise. 
  
• En entrée de gamme, un kit de garage en bois coûte 2000 euros.
  
• Pour un garage en brique il faut compter 110 euros le m2.